Besoin de café urgent

Pourquoi est-ce que le soleil des lendemains de soirées bien arrosées doit-il toujours être si puissant? Il traverse sans peine les rideaux devant servir à vous protéger des rayons dorés qui ne cherchent qu’à vous tirer de votre lit. Et ce, même s’il est certain qu’un tel réveil vous donnerait un mal de tête pénible. Tout le monde sait bien que vous avez passé la nuit à boire comme un trou, que vous avez dansé jusqu’à ne plus sentir vos pied, que vous avez fumé jusqu’à être complètement défoncé… Vous vous êtes probablement même retrouvé dans une salle de bain pour une partie de jambe en l’air avant de tout oublié et de vous retrouver dans votre lit, un dimanche matin, avec le foutu soleil en plein dans la figure!

« Argh… f*ck. »

Vous auriez bien tiré les draps par-dessus votre tête, mais le problème est que vous êtes couché dessus et non dessous. La tête entre les mains, vous vous asseyez sur le bord de votre lit, tentant du mieux que vous le pouvez de tout garder à l’intérieur. De grandes inspirations font du bien.
Dans vos vêtement de la veille, soit un jeans qui ne pourrait pas être porté s’il était davantage déchiré et un débardeur noir très ample porté par-dessus un soutif jaune poussin, vous vous levez non sans mal et vous rendez à la salle de bain.
Maintenant il serait temps de parlé de vous à la première personne puisque vous ne trompez personne, on sait bien que vous parlez de vous-même!

Alors après avoir prit un comprimé analgésique dans la pharmacie de ma chambre et après m’être lancé de l’eau au visage et après m’être brossé les dents pour me débarrasser de cette haleine matinal mélangé à un surplus d’alcool… après tout ça seulement, il était plus que temps que je texte Jeisa.

[Besoin café urgent. Designer Donuts dans 10 min.]

C’était bref, mais c’était suffisant pour que n’importe qui comprenne. De toute façon, elle avait bien l’habitude des textos de ce genre. Après chaque fête, je finissais dans un état semblable et chaque matin, c’était avec elle que j’allais prendre un café. Parce qu’apparemment, cette petite tasse de boisson chaude caféinée était un remède miracle. Et en plus, c’était délicieux. Ce deuxième aspect du café était la raison pour laquelle Jeisa acceptait de venir me retrouver. Parce que tenons-nous le pour dit, elle a beaucoup trop de classe pour terminer une soirée dans un état semblable au mien!

D’ailleurs, hier soir, j’ai passé toute la soirée avec elle jusqu’au moment où quelqu’un m’invite à fumer un joint dans la cours arrière. Évidemment, je n’allais pas refuser une invitation, mais Jeisa n’allait jamais accepté. À chaque fois je l’invitais quand même, souvent je la forçais presqu’à venir. Elle ne cédait jamais. Sérieusement, je ne la comprenais pas. J’aurais voulu qu’elle vienne se défoncé avec nous, qu’elle mette sa classe de côté et qu’elle se laisse allé un peu. Mais c’était une vraie princesse… Sur le coup, je me fâchais toujours, je la laissais seule et j’allais oublier avec l’aide de dogues et de boissons. J’oubliais assez vite en générale… c’est toujours elle que j’appelais le lendemain matin après que le soleil m’eut réveillé.

Bref, j’étais maintenant rendu à notre table habituelle; sur le bord de la fenêtre, place de choix pour observer les spécimens mâle marchant sur le trottoir. Aussitôt assise, le mignon serveur était venu pour prendre ma commande. Par politesse, j’aurais dû attendre Jeisa. Je ne l’attendais jamais! Si je voulais endurer le bruit qu’il y avait dans la place, j’avais besoin de mon café aussi vite que possible.

« Un double latté extra mousse. Merci. »

Derrière mes lunettes soleil, j’ai pu voir arrivé celle que j’attendais. Habituellement je ne portais pas de lunettes, j’avais de beaux yeux qui m’aidaient beaucoup pour la séduction… mais ce matin, ils m’auraient nuit grandement. Les cernes que je devais avoir… ça n’avait rien d’attirant!
Mon sourire forcé avait quand même un certain pouvoir, alors c’est ainsi que j’ai espéré voir le serveur revenir à notre table bientôt. Alors qu’il s’en allait, Jeisa entrait. Même si ce n’était pas nécessaire, j’ai levé la main pour la saluer et lui indiquer où j’étais.
Le sourire que j’avais servi au serveur n’était rien à comparé à la beauté de Jeisa. Il allait revenir extrêmement vite, c’était certain. Faut croire qu’il y a des avantages à ne pas se lancer dans une débauche…